jeudi 15 décembre 2011

Histoires de familles

Abandonner et recevoir : La question de l'adoption
L’adoption est l’histoire d’une filiation à inventer, à réinventer.
Si on ne parle plus « du droit à être parent » mais « du droit qu’a chaque enfant à avoir des parents », le phénomène de l’adoption reste une des réponses  à l’impossibilité de procréer. 
Cette blessure du deuil à faire de l’enfant biologique est souvent la première étape dans la vie des futurs parents adoptifs (excepté dans les démarches dites « humanitaires », lorsqu’un enfant adopté vient à la suite d’enfants biologiques). De son côté, l’enfant tellement attendu n’a rien demandé : abandonné, souvent malmené ou maltraité dans ses premiers jours, voire ses premières années d’existence, il arrive avec une histoire qui, même très courte, s’est inscrite en lui. 
Loin des idées reçues et des tabous, des parents adoptifs ont accepté de parler à l’équipe de "Sur les docks". Ils livrent leur expérience, heureuse, malheureuse.
Ils racontent les combats, les douleurs et les joies, ce chemin à construire avec leurs enfants. Si trop de silences et d’incompréhensions pèsent encore sur eux dans les moments de doute ou de difficultés, ils  assument avec courage leur choix. 
France Culture - Sur les docks 3/4




Je m'appelle Volétrouvé : parole d'adoptés...
« Volétrouvé » est un  conte de Jacob et Wilhelm Grimm. Il raconte l’histoire d’un garde-chasse qui  recueille un bébé abandonné et l'élève avec sa fille. Devenu grand, Volétrouvé est menacé un jour de passer à la casserole. Sa sœur d'adoption l'aide de mille manières à échapper à la cuisinière, en échange d'une promesse de fidélité. En écho au conte de Grimm, l’équipe de Sur les docks donne la parole à  des enfants adoptés.  Devenus grands,  ils racontent avec distance leur enfance, leur adolescence et leur entrée dans l’âge adulte comme autant d’étapes vers la prise de conscience du double traumatisme vécu. 
France Culture - Sur les docks 4/4

dimanche 11 décembre 2011

Signature de l'accord bilatéral franco-russe

Communiqué APAER - Signature de l'accord bilatéral

L'APAER est en deuil, c'est du moins ce que nous avons ressenti en apprenant la signature de l'accord bilatéral entre la Russie et la France le 18 novembre dernier. Car la démarche individuelle, si décriée par le gouvernement français, a longtemps permis à de nombreux enfants de trouver une famille et de voir leurs yeux briller de bonheur, et aussi à des parents d'ouvrir leur cœur à ces enfants.


Nous voudrions rendre hommage à cette démarche. Oui, enfants adoptés d'origine russe, cette procédure est sécurisée ! Oui, autorités de Russie et de France, cette démarche suit la même procédure que l'AFA ou les OAA ! Nous disons bravo à toutes les familles qui ont eu le courage de se lancer dans cette voie, souvent par obligation suite au refus des OAA qui, en ajoutant des critères discriminatoires, ne reconnaissent pas forcément l'agrément délivré par la République française. 
Oui, nous affirmons avec Dostoïevski que « Ce n'est pas en enfermant son voisin qu'on se convainc de son propre bon sens ».


Pour le moment, le contenu précis de cet accord bilatéral n'a pas été révélé. Ni l'AFA ni les associations de parents n'ont été associées à son élaboration. Bel exemple de démocratie ! Notre première action sera donc de demander, en tant que citoyens, l'accès au texte de cet accord.

Nous, association APAER, avec notre expérience de près de dix ans dans l'adoption en Russie, nous craignons une forte chute des adoptions françaises dans ce pays dès que l'accord sera ratifié, sans savoir si elle pourra un jour être rattrapée.


Ce qui est grave à nos yeux est que fin 2009, le SAI nous avait promis de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour accréditer de nouveaux OAA. Résultat, en 2011, le nombre des OAA travaillant en Russie s'est réduit à deux, Médecins du Monde n'ayant toujours pas retrouvé son accréditation en Russie, perdue notamment à cause de rapports de suivi non fournis. Pas de nouvelles accréditations connues en cours.
Au 30 septembre 2011, sur 205 adoptions comptabilisées en Russie, 11 ont été réalisées par l'AFA et 26 par les OAA, le reste par l'adoption individuelle.


L'Italie, exemple souvent cité comme un modèle par le SAI, a plus de 10 OAA actifs en Russie. Le gouvernement, en signant cet accord bilatéral, se retrouve au pied du mur des promesses non tenues jusqu'à maintenant. Nous attendons qu'il s'engage par des faits. Nous resterons vigilants sur ce point.


Nous analyserons aussi l'impact de cet accord sur l'évolution quantitative et qualitative des adoptions, sur la mise en place de moyens supplémentaires pour l'AFA et les OAA, ainsi que sur les facilités accordées dans l'accompagnement des familles..
Les données publiées parlent de 170 000 enfants adoptables en Russie (sur une population de 700 000 enfants accueillis en orphelinat). Combien rêvent de parents aimants ? L'accord bilatéral a-t-il pensé à « l'intérêt supérieur de l'enfant » avant de supprimer si tôt le complément de la voie individuelle ?


Après cette première réaction chargée d'émotion, nous tiendrons informés nos adhérentes et nos adhérents de la suite que nous souhaitons donner à nos actions.


Le Conseil d'Administration de l'APAER
Association des Parents Adoptant en Russie

mercredi 7 décembre 2011

Ton premier sapin

Et
Voilà !
Une guirlande,
des boules et des étoiles.
Notre premier sapin avec toi.
Whaouh...

samedi 3 décembre 2011

2011 ou l'adoption sur le déclin



Un tiers de moins d'adoptions internationales cette année. Le phénomène est mondial. Mais la France a aussi sa part de responsabilité.

 Pourquoi y a-t-il moins d'enfants à adopter ?
Parce que plus de 80 pays ont ratifié la Convention de La Haye de 1993. Celle-ci incite les gouvernements à rechercher des parents adoptifs dans leur propre pays. En France, où 26 000 familles adoptives sont agréées, cela se traduit par un tiers de moins d'adoptions. « Exemple : le Vietnam nous a demandé de ne plus envoyer de demandes d'enfants, à partir de février 2010. Les adoptions réalisées sont des projets déposés auparavant », rappelle Édith Sudre, adjointe à l'ambassadeur chargé de l'adoption internationale, au ministère des Affaires étrangères. S'y ajoutent les situations géopolitiques comme en Haïti ou en Côte d'Ivoire. « L'instabilité ou la désorganisation ont gelé les projets. »
Tous les pays sont-ils touchés de la même manière ?
Les États-Unis, premier pays adoptant, le sont. L'Italie, le deuxième, l'est moins. Explication : les pays d'origine demandent des interlocuteurs uniques et professionnels. Or, en France, hormis l'Agence française de l'adoption (Afa), structure publique, « ce sont surtout des associations qui accompagnent les parents adoptants », pointe un spécialiste de ces questions, qui parle officieusement. « Mais nous y travaillons : il existe 34 associations, observe le ministère. Il y en avait 42, il y a quelques années. »
Qu'en est-il de la coopération ?
À la différence d'autres États, la France ne proposait pas de programmes de coopération avec les pays d'origine. « Cela change, depuis deux ans, nous disposons d'un budget de 900 000 € », insiste Édith Sudre. Actions menées :« Formation juridique de magistrats, actions éducatives dans les orphelinats... »
Cette situation peut-elle évoluer ?
Oui mais... Les pays laisseront surtout sortir des enfants à particularités : « Des enfants âgés de plus de 5 ans, des fratries de deux ou trois enfants ; des enfants malades ou affectés de malformations », ajoute Édith Sudre. Cela peut être des cardiopathies, des handicaps de type cécité ou surdité, des infections par le HIV ou les hépatites.
Et l'adoption d'enfants français ?
Pas de difficultés pour les 600 à 700 enfants nés sous X chaque année. Pour les enfants délaissés ou maltraités par leurs familles, c'est très différent. « Les services sociaux des conseils généraux tardent parfois à transmettre les dossiers aux juges, confie-t-on toujours officieusement. Et les juges peinent quelquefois à reconnaître la situation d'abandon. » Michèle Tabarot, députée UMP des Alpes-Maritimes, propose de ramener le délai de délaissement à partir duquel le dossier doit être instruit d'un an à six mois. Davantage d'enfants pourraient être reconnus pupilles de l'État et donc devenir adoptables.
Philippe SIMON Source Ouest France
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